Slender, The Eight Pages
Promenons nous dans les bois...
La forêt. La nuit. Une jeune femme égarée. Une lampe
torche. Huit pages griffonnées. Et, bien sûr, le Slenderman. N'allez
pas chercher d'artifices, les ingrédients énoncés si dessus sont
les seuls que vous trouverez dans Slender. Véritable phénomène sur
le web, ce petit jeu indépendant a véritablement donné un sens
nouveau au mot « peur » dans le jeu vidéo. Bien loin des
titres qui font la part belle à l'action ou aux screamers, Slender
vous offre l'expérience rare d'une peur épurée.
Vous incarnerez une jeune femme, dont
l'identité ne nous sera révélée que dans l'opus suivant, qui
déambule dans une forêt plongée dans l'obscurité. Vous êtes
seule, apeurée, et probablement perdue. Votre seul espoir : trouver
de l'aide. Il vous faudra donc débusquer dans les bois la silhouette
rassurante du Slenderman et vous jeter dans ses bras, afin qu'l vous
ramène chez vous et vous borde en vous racontant une de ces
histoires où le méchant meurt à la fin.
J'aimerais que ce soit le cas.
Malheureusement, vous vous en doutez, la réalité est toute autre.
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... Pendant que Slender n'y est pas... |
Le but est de récupérer 8 pages
dispersées dans le niveau, le plus souvent à des endroits
reconnaissables, comme des bâtiments ou des véhicules abandonnés.
Le tout serait d'une simplicité enfantine si nous étions seule dans
la forêt. Ce n'est (mal)heureusement pas le cas. Dès que la
première page est ramassée, ou bien si un certain temps est déjà
écoulé, une musique lugubre envahit peu à peu la bande son. Le
Slenderman vous a pris en chasse. Et il a d'autres plans que ceux
évoqués plus haut. Au son des premiers coups de tambours, lourds,
lents, une envie saisissante vous prendra : celle d'éteindre le
jeu et de retourner tranquillement à vos occupations en oubliant ce
qui s'est passé. N'en faites rien, vous louperiez le meilleur.
Car, que vous le vouliez ou non, votre
première confrontation avec le Slenderman viendra. Un moment
magique, dont je garde encore aujourd'hui un souvenir ému. Je ne
voudrais vous gâcher ce moment avec de longues explications pour
rien au monde. Sachez simplement que si vous le fixez trop longtemps
ou si il se rapproche trop de vous, il vous prendra, et ce sera le
game over. Il vous faudra donc lui échapper le temps de récupérer,
si vous le pouvez, des pages portant des inscriptions aussi gaies que
« Cant' run.. », « Dont'look or it takes you »,
ou encore « No No No No No No No ». Si vous faites
partie de ceux qui sont suffisamment tenaces, ou suffisamment
chanceux, pour collecter toutes les pages, il faudra encore que le
Slender vous rattrape, ce qu'il fera, pour que vous ayez accès au
générique de fin.
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... Car si il y était... |
Difficile de faire plus simple. Et c'est
probablement là que se cache le cœur de Slender, ce qui a fait sa renommée et son succès indéniable. Vous ne remarquerez même pas la
qualité critiquable des formes et des textures tant votre immersion
sera rapide. Essayer de décrire ce que l'on ressent pendant une
partie de Slender serait totalement futile. Slender est une
expérience qui se vit. C'est tout.
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... Il nous attraperait... |
Malgré sa durée de vie extrêmement
courte, le manque total de renouvellement du gameplay et les
graphismes plus que moyens, ce jeu est un véritable bijou.
L'assurance d'une peur pure, une peur vraie, une peur comme on en
voit trop rarement dans les jeux vidéo. La tension ne vous lâchera
pas du début à la fin de votre partie. Si vous faites partie des
rares qui sont passés à côté, jouez à Slender, vous ne le
regretterez pas.
EN RÉSUMÉ :
Slender n'a pas volé sa réputation.
Que ce soit pour une soirée entre potes ou pour un frisson
solitaire, ce titre est un incontournable.
DÉVELOPPEURS :
Parsec Productions
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